Montréal est encore et toujours une ville qui se compare avantageusement à l’ensemble des villes Nord-Américaines où il fait bon vivre. Mais cet avantage pourrait ne tenir qu’à un fil…
Trouvez-moi une seule personne qui trouve les déplacements automobiles agréables au centre-ville ou autour. On fait la vie dure aux automobilistes de 1001 façons : création d’impasses routières, rétrécissements de rues, chantiers inactifs farcis d’innombrables cônes orange, multiplication excessive de zones cyclables qui s’entremêlent aux routes traditionnelles et je ne parle pas des sens uniques qui inspirent l’envie de crier à tue-tête dans son véhicule. Moi qui connaissais Montréal sur le bout de mes doigts, je ne me risque plus à traverser cette ville sans l’assistance du GPS… Tous ces obstacles, n’en doutez pas, contribuent largement à la congestion chronique des sorties sur les grandes artères et conséquemment sur l’ensemble du réseau, c’est un peu notre cholestérol routier…
Bref, nous l’avons tous compris, on ne veut pas d’auto en ville, tout sauf des autos… Et si vous ne l’avez pas encore compris, on va rajouter des parcomètres jusqu’à 23h00, des règles de stationnement illisibles, interdire la circulation pour faire des rues piétonnières, créer des feux de signalisation pour faciliter la priorité de passage aux autobus, réduire les limites de vitesse, ajouter des stops, des feux, de la signalisation pour les cyclistes, des dos d’âne, des passages piétonniers, élargir les zones scolaires et tant qu’à y être pourquoi pas ajouter quelques événements nécessitant la fermeture de rues tel qu’un tour cycliste doublé de chantiers non coordonnés.
On veut nous suggérer d’éliminer les automobiles pour faire de Montréal une ville plus verte ! Ah oui, est-ce une blague ? Créer de la congestion et même en ajouter en autorisant la livraison à domicile d’un rouge à lèvre n’a rien de vert… Avec l’électrification des véhicules cet argument sous peu ne tiendra même plus la route (sans jeu de mots)…
La réalité est qu’il y a 40 ans qu’on cherche des façons d’améliorer l’achalandage du transport en commun dans le but d’en réduire le financement. La STM (Société de Transport de Montréal) est aux prises avec déficits par-dessus déficits. J’étais à l’université à l’époque où la STM, qui voulant se refaire une image, s’appelait la CTCUM. Elle se creusait la tête et demandait aux étudiants universitaires sous le couvert de travaux bidons de proposer des idées pour augmenter son achalandage. Croyez-moi le réchauffement de la planète n’était pas sur le radar à cette époque, pas dans la sphère publique à tout le moins.
Il n’y a rien de mal à réduire la circulation automobile au profit du transport en commun à condition que ce service soit efficace, fiable et sécuritaire. Les nombreuses pistes cyclables sont utiles mais ont leurs limites face à la météo et la distance à parcourir.
Donc là se pose un réel problème, on ne peut éliminer l’automobile et on doit se rabattre sur un transport en commun qui n’est pas toujours efficace, pas toujours fiable, pas toujours sécuritaire et ironiquement victime des embouteillages provoqués par les obstacles pensés et conçus pour éloigner les automobilistes.
L’automobile n’est peut-être pas toujours un compétiteur sérieux à l’efficacité ou la fiabilité du transport en commun, mais au niveau de la flexibilité, de l’hygiène et de la sécurité, c’est une autre histoire. Et lorsqu’on combine tous ces éléments, on comprend un peu mieux pourquoi certaines personnes ne délaisseront jamais leurs voitures.
L’ingrédient incontournable c’est la sécurité, un peu comme la tomate dans la sauce à spaghetti. Que le métro soit toujours à l’heure, jamais en panne, ne suffiront pas à convaincre d’éventuels usagers si ce métro est peuplé de voyous armés sans surveillance ou de personnes malpropres souffrant de maladies mentales. Les usagers actuels craignent et ou sont de moins en moins à l’aise à prendre le métro, justement à cause de la clientèle qui le fréquente. Voyez l’article dans La Presse Rapport annuel du SPVM | La criminalité et le sentiment d’insécurité gagnent du terrain | La Presse . Et pour un touriste qui n’est pas chez lui, ce sentiment d’angoisse n’est qu’amplifié.
C’est cette situation qui incite de plus en plus de montréalais à vouloir quitter Montréal. Et éventuellement ce seront les touristes qui bouderont Montréal. Ce que j’avance n’est pas scientifique et ne repose que sur des observations, mais je l’entends dire régulièrement par des montréalais: « Moi Montréal, je ne suis plus capable… ». Quant à ceux qui vivent en périphérie, leur mantra est « Moi je ne viens plus à Montréal à moins d’être obligé… ». C’est triste d’entendre ça, quand on aime Montréal comme moi !
Étant jeune, plusieurs de mes amis craignaient d’aller à New York, surtout en voiture dues à la criminalité et aux enjeux de circulation. Je me suis promené dans Harlem dans les années 80 pour voir si sa réputation était méritée, ce n’était pas l’idée du siècle je vous assure, on n’avait pas envie de tomber en panne et on conduisait les fesses serrées, surtout à l’approche des feux rouges. Aujourd’hui qui ne souhaite pas aller à New-York et même dans le beau quartier de Harlem si riche en histoire musicale. Curieusement c’est un certain Giuliani aujourd’hui aux prises avec la justice qui est crédité pour ce nettoyage…
Bien entendu Montréal n’est pas le Harlem des années 70-80 mais il faut être vigilant ! Plus jeune je travaillais à Vancouver où nombreux étaient les junkies et prostitué(e)s du Québec… Un junkie québécois m’avait expliqué que lui comme beaucoup d’autres québécois venaient passer l’hiver dans les rues de Vancouver pour ne pas subir l’hiver québécois et que le mot se passait dans la communauté. Comme les hivers de Montréal sont de moins en moins rigoureux, que la drogue bon marché y circule aisément comme dans toutes les grandes villes, que le logement abordable devient problématique, que la circulation routière y est trop souvent infernale, une détérioration du tissu social est prévisible si on laisse les choses aller… Il est urgent que nos gouvernements y voient sérieusement avant que le fil auquel tient notre enviable réputation ne se rupture…
CM
2024-06-04
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